L'Automne est décidément la saison la plus inventive, la plus magique, la plus surprenante..
Par deux fois déjà j'ai surpris le héron s'envolant , du bord de la mare et une autre fois du minuscule chêne qui est au bord de celle-ci, de ma chaise longue je ne l'avais même pas vu.
Seule Chaussette la mal nommée l'avais humé, ma Salomée, mon Agathe précieuse, elle avait le regard au raz du front et le feulement sourd pour guetter cet énorme dans l'arbre, ça fait drôle de voir cet immense oiseau partir sans un bruit à 3 m de soi. Drôle et troublant..
Les grenouilles s'en foutent apparemment, mais les innombrables poissons ont du subir ses assauts de pêcheur, ils se planquent maintenant sous les nénuphars et même les miettes de nourritures ne les font sortir de leur abri qu'à regrets...
Il y a des victimes au champ d'honneur, les gros parents sont invisibles, déjà picorés par long-bec? Ne restent presque que la deuxième génération, mais bien timide, bien timorée.
Il faut choisir, vais-je poursuivre le bel ailé avec ma fourche la prochaine fois? Non, il est bien trop magnifique!
Nous avions déjà la visite depuis plusieurs mois, d'un gros pigeon ramier bien dodu et royal, il n'a pas peur de ma silhouette allongée sur le transat, et viens boire délicatement, pas assez chaud pour un bain ..
Octobre nous offre ce vent, ce vent d'Est presque tiède puisqu'il suit de près le vent d'autan qui nous a tourné la tête il y a quelques jours. Il est constant, et dormir avec la fenêtre grande ouverte, avec ce frrrrr permanent, c'est dormir près d'une mer, ou d'une haut d'une colline, une sensation merveilleuse.
j'ai réussi avec de longs exercices de respiration profonde à me sentir plus légère, ôter ce poids sur la poitrine que m'y avait collée l'entrée de l'Automne qui blesse le poumon fragile. Du coup ça m'étonne, de marcher dans l'herbe bruissante avec ce pas que je sens si léger, j'ai l'impression que je vais m'envoler...
Il me donne envie ce poids léger de perdre mon temps, de bader, de lorgner , de guetter, de ne pas être dans l'ouvrage pressé..
Malgré tout, devant la toile, je me sens moins tout au début d'une longue route comme il ya quelques temps, moins de réflexion, plus d'élan, plus de joie..
Répertoriée maintenant, je peux arguer de mon statut de presque pro, et ça fait ça en moins à trimbaler comme complexe au fond du soulier. Une fonction j'en ai une, c'est marqué.. C'est con hein?
Je biche aussi de sentir mes ado et presque adulte grandir comme des arbres, me faire bousculer par eux, par leurs réflexions, ne plus avoir ce statut de parent infaillible, pouvoir avoir des doutes, questionner, se nourrir de leur vision du monde, les voir pousser des portes, seuls et aventureux.
Brefle, Octobre est décidément un mois chéri.....
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