C'est drôle, on a quitté la Corse, parce qu'on avait l'impression que le flot de la vie s'écoulait ailleurs..
Trois ans et quelques plus tard, et avec dans nos vies de quoi étayer cette conviction, nous sommes retournés sur l'île, juste dans notre nid d'avant ou presque;
se poser juste là, pas de tourisme, pas d’activités superfétatoires,
juste baigner dans l'atmosphère de ce petit bout de paradis.
En fait, quelque chose ici fait s'y retrouver des humains bouillonnants de créativité, débordants comme des cocottes minute, qui ne s'y croisent pas forcément d'ailleurs, et qui n'y livreront pas forcément , voire jamais, le fruit de leur énergie jubilatoire.
Après ce maelstrom, j'ai retrouvé le quotidien humain de notre zone géographique , un peu plus terne, un peu moins extra-ordinaire.
Cette impression est assez grossière et inexacte, je le sais,
Toulouse regorge de lieux où le délire imaginaire bat son plein,
mais c'est comme, si, près de Saint-Florent, le tissu était tressé de milles brins de couleurs, plus serré, plus dense qu'autour de mon village actuel
Mais pour moi la conclusion ne varie pas,
à côté de la petite fiole aux arômes concentrés, je préfère quand même le Jeroboam un peu plus fade,
à côté du jardinet grouillant de fruits et de couleurs, je préfère de plus vastes territoires,
les jambes me fourmillent trop pour regretter l'île, quand même....
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