Elle était encore là aujourd'hui, la joie, je dormais le sourire aux lèvres, et me suis éveillée ainsi ce matin.
A quoi c'est dû, ces vagues qui passent sur nous? A quoi le doit-on?
Est-ce que mon corps sent le printemps qui s'installe, l'arrivée du Tigre de métal?
Comment ça se fait qu'on se mette tout à coup à chanter comme ça m'est arrivé hier après-midi,et qu'ensuite la musique redevienne indispensable, en voiture, en peignant, ou dans le salon, et que l'âme en sautille d'aise.
Il n'y a pas d'explications, en tout cas je ne veux pas m'en donner moi qui coupe sans arrêt les cheveux en quatre,
Cette chose est, c'est bien suffisant, bien-sûr que de voir passer le geai avec un brin de je ne sais quoi, ça ne cherche pas de mots mais le corps frétille à l'unisson, d'entendre certains sons, certains sifflements d'oiseaux le matin, pas besoin de mots là non plus...
Du coup dans ma peinture revient le besoin d'indéfini, de chasser les personnages trop établis, de retrouver le goût de juste la couleur, de juste le trait, de juste cette effrangement de matière sur cette autre là, de juste ces formes qui n'en sont pas mais qui me rappellent, ah qui me rappellent, je ne sais quoi.
J'ai retenu l'autre jour que le Qi dit du ciel antérieur, qui nous a été "passé" par nos pères et nos mères , était dit: des "10 000 êtres" ou quelque chose d'approchant, car l'idée, c'est que dans cette essence qui nous est livrée, la multitude des êtres passés se retrouve, on est unique et en même temps sous notre apparence d'unicité, des milliers et des milliers de visages, de personnalités, de devenirs, sont présents..
Une facette est devenu notre projection en ce monde, mais elle aurait pu être totalement différente, et parfois, oui parfois, vous le savez bien, on sent passer en nous la cavalcade de ces multitudes. Nos pensées sont envahies, nous sautons d'un esprit à l'autre, nous sommes tant.
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