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Et ta mère...

Dernière mise à jour : 22 mars 2023


Peut-il y avoir de l’objectivité dans les rapports familiaux, particulièrement entre parent et enfant.

Le problème que je veux poser là est plutôt, peut-il y avoir des rapports objectifs , voire neutres, entre un parent et son enfant adulte

Oui j’ai une opinion, déjà, sur le lieu de la famille en général.

Je pense que c’est un milieu couramment toxique, voire toujours toxique à plus ou moins forte dose.

Parce que c’est un milieu qui évolue à chaque seconde mais dont on voudrait inconsciemment que la structure et le fonctionnement restent immuables.

Un milieu qui contient peur, anxiété, toutes les formes d’autoritarisme, de pouvoir , un milieu possiblement hermétique.

Un milieu aux aspirations contradictoires, où le parent veut à la fois voir grandir et s’éloigner son enfant mais aussi le conserver comme « son » enfant, et retrouver chez lui à chaque instant des traces du petit qu’il a été.

Où l’enfant veut à la fois grandir, puis s’abstraire de la cellule familiale, mais qui redevient inconsciemment l’enfant lorsqu’il est en présence des autres protagonistes.

Une réunion de famille ressemble à un jeu où chacun remet son masque originel, le masque du papa, de la maman, du petit frère, de la grande sœur...avec tous les éléments qui les constituaient à l’époque, tous les arriérés , les rancunes, les stéréotypes qui leur collaient à la peau 10 ou 20 ans auparavant.

Quand un enfant adulte s’approche de son parent , c’est sa facette enfant qui se met à briller, et en face la facette parent de l’individu se met à briller en retour, l’un comme l’autre sont floués, mais rassurés, ils peuvent continuer à ignorer qui est en réalité l’individu en face d’eux.

J’ai perdu mes deux parents, relativement tôt, mon père à 30 ans et ma mère à 40.

La réalité, au-delà de la tristesse et du sentiment de perte , c’est qu’à la mort de ma mère je me suis sentie aussi libérée.

J’avais du mal à le réaliser car c’est un tabou absolu.

Ma façon de peindre à changé, et sans doute beaucoup d’autres choses.

Et il n’y a que peu de temps que je prends conscience que ma mère était autre chose que ma mère, que je la vois comme une femme, avec plus d’objectivité, de façon moins caricaturale aussi.

Car les rapports familiaux ont tendance à virer à la caricature, quand chacun a sa vie propre.

Se dire que son parent ou son enfant est un individu dont on ignore beaucoup de choses est une première étape.

Ne pas l’affubler de nos propres états psychiques..

Le voir à chaque fois avec des yeux neufs, objectivement…

Oui, c’est un travail, qui ne nous est pas naturel, libérer et se libérer.

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