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  • Photo du rédacteurannepatay

Confiance

Hier soir, cette émission..  Il y aurait tant de prolongements à faire, de quoi en discuter une partie de la vie.

Ce sur quoi cette partie d'émission n'a pas du tout insisté, c'est sur l'énorme écueil que constitue  pour la plupart des gens l'abondance de leurs raisonnements conscients.

Et surtout, surtout, le sentiment que si cet affichage interne de directives et décortiquages de TOUT ce qui se passe ou doit se passer ne se fait pas ou n'est pas suivi à la lettre,  il y a danger.

L'autre jour, je suis tombée sur ces vidéos qui montrent à quel point le corps humain est extraordinaire et capable d'exploits sans nom. Skaters, franchisseurs urbains, athlètes, danseurs... l'évidence et l'apparente facilité de leurs gestes est contredite sans arrêt par ce que notre cerveau nous envoie en les regardant: ce qu'ils font est impossible!.

En les voyant je me disais, ils ont eu tellement confiance en leur propre corps..

Evidemment il n'y a pas que l'ingrédient de la confiance, c'est doublé de tout ce que leur expérience a créé de micros raccourcis et programmations neuronales pour permettre à leur instinct de se manifester à plein.

Je suis la première ( et c'est pour ça que le sujet me passionne) à avoir subi de tout temps ce diktat du conscient, cette peur de lâcher le prompteur une seconde. Tout s'affichait, et en plus j'avais le sentiment d'une capacité merveilleuse de mon cerveau de pouvoir ainsi me guider en toute circonstance sans rien laisser au hasard.

Ne plus suivre le texte m'aurait terrifié. 

Le contrôle..

J'ai eu le désir de quitter cet état pour la peinture, il y a 10 ans, car sinon, j'aurais juste arrêter de peindre définitivement, comme je venais de le faire pendant 15 ans.  

En reprenant l'envie et les pinceaux, il était urgent que je trouve une autre voie. Quitter la figuration, la maitrise.

Dans l'émission, on place à un moment sur le crâne d'une cobaye humaine des électrodes qui je crois sont sensées brouiller les messages du cerveau gauche pour permettre au cerveau droit non pas de s'excprimer, mais d'être ENTENDU.

Elle ne parvenait pas à résoudre un petit test avec des équations en allumettes.

En quelques secondes, le test fut validé une fois la voix du cerveau gauche muselée.

L'imagination, la créativité s'était invitées....

Le lâcher prise, expression usée et remâchée s'il en est, n'est pas autre chose.

Pourquoi laisser tomber le discours de notre raison ?  Doit-on le laisser tomber tout le temps?

Je n'ai aucune certitude, mais ce que je sais, c'est qu'au moins au niveau de l'utilisation de notre corps, le blabla théorique du cerveau gauche ne fait qu'engendrer la confusion et la maladresse. Ralentissant nos instincts, les bloquant, il nous rend maladroit, inélégant, inefficace. ..... Gauche.... ;)

Je vous laisse juge de ce qu'il peut produire sur nos émotions....

Pour libérer mon cerveau droit pour la peinture, j'ai nourrit mon cerveau gauche de blabla radiophonique, sur lequel il se jetait comme un affamé.

Pendant ce temps, je courais sur ma toile, libre. 

Le résultat m'étonnait à chaque fois, et c'est de cela dont j'avais besoin pour continuer.

Quand je dis "m'étonnait", ce n'est pas de la qualité du travail dont je parle, non c'est juste la surprise devant quelque chose, bien ou mal, à quoi je ne m'attendais pas. Merveille des merveille, se surprendre soi-même...

Depuis, je n'ai plus forcément besoin de baillonner le cerveau gauche, il s'est assoupli, et je suppose qu'il parvient à se taire parfois..

Il reste bien des domaines où je n'ai pas su encore lui faire ravaler ses discours, mais j'y viens, j'y viens, je ne désèspère pas, et quand mon corps prend une décision sans que j'ai eu mon mot à dire.... je le félicite ;)

edit de 10h57:

Et au final, est-ce si grave de vivre comme un bonzaï? les bras et l'âme entourés de fil de fer ?  

L'énergie interne a besoin de se déployer, quelle que soit la façon dont elle pourra s'y prendre.  Je pense que s'il existe la moindre faille à cette armure, la moindre couture un peu lâche, elle s'y engouffre, mais aussi violemment qu'un torrent qui passe entre les rochers.  Crise, éclatement, tout à coup les digues rompent, soit mentalement soit physiquement.  Mais sans aucune douceur ni souplesse alors. 

L'humain pris dans cette tempête agit comme un phoenix, tout détruire pour tout reconstruire, ou il en tombe malade... ou il en meurt.

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