Quand on cherche, on se trompe forcément, on veut tellement savoir répondre, et dans l’instant. La quête du bonheur fait partie de ce cheminement incertain, on est comme un chien qui saute sur sa balle qu’il vient de retrouver. Il est là !, il est là le bonheur, il était juste caché sous les herbes..
C’est une chose qu’il faut à coup sûr ne pas imaginer, car on se trompe à chaque fois. Les évidences sont menteuses, le doute et l’anxiété sont notre lot, alors on cherche frénétiquement pour s’en trouver rassurés.
Une des solutions est de se sentir missionnée, être sûre indubitablement sûre que ce pourquoi l’on vit est là, entre nos mains qui créent.
Mais c’est un doux mensonge , un leurre joli, il est tellement beau le nom d’artiste.
Et puis il y a les gens, nous et les autres, cela aussi est sans nul doute la clé. Mais rien de plus complexe et de plus angoissant que le rapport à son prochain. De brefs éclairs, l’illumination des découvertes, puis la suite chaotique et incompréhensible nous étreint.
Je rêve parfois d’être transparente, de pouvoir vaquer à mon aise sans mon enveloppe, humer les brises, lorgner à loisir les jeux humains, et les belles histoires naturelles, dans les bois.
Voilà, dans les bois, dans les herbes, il est là mon trésor, ma balle cachée.
17 Août 2018
Beau texte! Je ne peux certainement pas être transparent, Anne! C'est l'une de mes plus tristes convictions!